Puçage des troupeaux la norme industrielle de trop !Puçage des troupeaux la norme industrielle de trop !
Mercredi 8 avril 2009 // Documents à diffuser
- Puçage des troupeaux la norme industrielle de trop !
Le 31 décembre 2009, l’ensemble du cheptel européen devrait être identifié par des puces électroniques. Cette nouvelle contrainte réglementaire vient s’ajouter à toute une liste d’obligations qui n’ont d’autre justification que l’emballement du système de production industrielle et les crises sanitaires qu’il génère.
Nos troupeaux ne sont pas des machines.
Combattons ce système... Refusons le puçage !
Une nouvelle mesure pour nous faire disparaître...
L’accumulation des réglements et obligations depuis 20 ans a eu pour conséquence directe une augmentation de la taille des élevages, la diminution de leur nombre et une concentration de leur répartition géographique. Les pratiques d’élevage ont été profondément modifiées par cette évolution forcée. On nous a sommé d’oublier les savoirs que les éleveurs avaient accumulés et transmis depuis 10000 ans, savoirs qui ont permis à l’humanité de se nourrir. Avec le puçage et la mécanisation qu’il induit, on nous oblige à abandonner les raisons même d’être éleveurs : vivre libre avec nos animaux. Car l’élevage n’est pas seulement une industrie produisant de la viande, pas plus que la domestication n’est la soumission de l’animal par l’homme à son seul profit. L’élevage, c’est une interdépendance, un compagnonnage commencé au néolithique entre homme et animal. Il a construit nos imaginaires, nos mythes, nos cultures, et a contribué donc à notre humanisation.
La suspicion généralisée
La production agricole, contrainte de s’industrialiser, a produit ces dernières années des crises sanitaires à répétition : vache folle, grippe aviaire... Ces accidents industriels sont utilisés par ce même système industriel pour accélerer la normalisation, ce qui condamne le peu d’élevage naturel subsistant en Europe et détruit les paysanneries du Tiers Monde. La force de ce système est d’avoir retourné la suspicion qu’il suscite sur les productions artisanales ou paysannes. Ce sont maintenant ces éleveurs qui sont présentés comme des risques industriels potentiels. Il faut donc les fliquer.
La traçabilité une supercherie
Ce nouveau concept sécuritaire, né avec les crises sanitaires, est l’argument mis en
avant pour justifier toutes les mesures d’identification en élévage : tatouage, bouclage
auriculaire, double bouclage et maintenant puçage.
Nous refusons par principe cette traçabilité considérant qu’une production localisée et
des circuits de distribution courts sont bien mieux à même d’assurer une sécurité alimentaire aux consommateurs.
La traçabillité admministrative, sous toutes ses formes, qui prétend se substituer au lien humain est un leurre : elle fonde une sécurité illusoire en nous dépossédant de nos propres capacités de contrôle.
C’est une emprise de plus du système industriel sur nos vies.
Le parlement européen
Il vient, de façon explicite, de remettre en cause l’utilité et l’efficacité du puçage dans son rapport consultatif du 13/12/07 : “Les députés souhaitent (...) que la Commission européenne présente au plus tard fin 2009 un rapport quant à la justification de la traçabilité électronique individuelle en terme de lutte contre les maladies ...”
Les puces RFID* dans le marquage
Les premières puces ont été utilisées il y a 20 ans au Canada pour étudier la migration des saumons. Différentes des puces utilisées pour les cartes de crédit, les RFID de la taille d’un grain de riz, sont soit implantées sous la peau, ou stockées dans l’estomac des ruminants, soit, comme c’est prévu pour les ovins et caprins, insérées dans une boucle auriculaire.
*Radio Fréquency Identification
Le lobby du puçage
Constitué de scientifiques et de boites qui développent et commercialisent ces systèmes, il est rès actif au niveau européen et fait le forcing dans tous les domaines : santé, sécurité, commerce, animaux de compagnie, maintenant d’élevage, pour inciter les instances décisionnaires à prendre des mesures imposant le puçage. Par exemple le Syndicat National des Vétérinaires d’Exercice Libéral (SNVEL), dont le président était partie prenante dans la commercialisation des puces, a attaqué en justice le professeur Mouthon (chef de service de physique et chimie biologique et nucléaire à l’Ecole Nationale Vétérinaire d’Alfort) avec constitution de partie civile, pour avoir dit et démontré que les RFID sont vulnérables. Un non lieu a été prononcé car le tribunal a utilisé les conclusions de l’avocat du SNVEL qui disait : “la publication de ces documents (ceux du professeur Mouthon), aurait permis de réduire à néant le système d’identification mis en place par les autorités Française avec l’aide du SNVEL Le Conseil de l’Ordre des vétos a refusé de prendre position sur le sujet.
Organiser le refus
Le report de l’application de cette mesure doit nous servir à organiser le refus. Les éleveurs, conscients des conséquences, pour eux et pour l’élevage en général, de cette nouvelle contrainte, sont opposés à sa mise en oeuvre. Bien que nombreux, ils sont isolés et chacun se sent impuissant. Brisons cet isolement. Unis et organisés nous pouvons faire plier l’administration et la Commission Européenne. Nous pouvons amener les organisations professionnelles à dire non au puçage. Nous avons des cartes en main pour cela et en premier notre détermination. Créons des groupes d’éleveurs, et faisons pression, par tous les moyens, dans nos départements, sur les DDA en les informant de notre refus catégorique de pucer nos bêtes.Organisons-nous pour soutenir face à l’administration tous ceux qui refuseront le puçage.
La norme de trop
La suspicion et le flicage n’ont que trop duré, notre soumission aussi. Pressés par l’administation et encadrés par des organisations syndicales cogestionaires et toujours promptes à négocier la longueur de nos chaines, nous nous sommes soumis et nous payons le prix de notre abandon. N’acceptons plus ce formatage industriel, regagnons notre liberté. Nous voulons vivre de notre métier et élever dignement nos bêtes. Nous n’en ferons pas des machines.
pour en savoir plus, les sites Internet à visiter
www.korben.info/commentdétruire une puce rfid
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