Stop à l’industrialisation de nos élevages !

Samedi 12 janvier 2013 // Ils ont dit et fait

Hier, l’État français nous imposait de vacciner nos bovins et ovins pour lutter contre la Fièvre Catarrhale Ovine, maladie non transmissible à l’homme et pour laquelle d’autres alternatives existent.

Aujourd’hui, il nous impose la pose de boucles électroniques aux oreilles de nos moutons et chèvres alors que le système d’identification actuel est suffisant et permet la traçabilité. Ce nouveau gadget, imposé à tous et subventionné par les citoyens, est peut-être utile aux élevages à caractère industriel, mais sans intérêt pour les autres. Cette réglementation, en vigueur depuis juillet 2010, nous rend passibles de lourdes sanctions financières. Ainsi, une éleveuse du sud de la Drôme qui n’a pas posé ces boucles électroniques ne touchera pas ses primes PAC cette année !!!

Demain (2015), avec la « réforme de la voie mâle », le législateur prévoit que les éleveurs de brebis et de chèvres (dans un premier temps) devront obligatoirement se fournir en mâles certifiés issus de centres de sélection. Aujourd’hui, chacun choisit ses reproducteurs en fonction des orientations qu’il souhaite donner à son élevage, maintenant une diversité génétique des troupeaux garante de la bonne santé de nos animaux. Demain, ça ne sera plus le cas…

Toutes ces réformes nous privent de nos libertés d’éleveurs. Elles font de nous de simples opérateurs au service d’un élevage de plus en plus industrialisé. Nous ne sommes pas contre l’utilisation de ces techniques, nous sommes contre leur caractère obligatoire.

Toutes ces mesures s’opposent à notre vision de l’élevage, dépossèdent les paysans de leurs savoirs-faire et fragilisent encore plus les fermes. Ainsi, pour attirer l’attention des éleveurs, de l’ensemble de la population et des pouvoirs publics, nous avons décidé d’organiser une transhumance contestataire et festive de plusieurs jours à travers la Drôme.

affiche_transhumance _2013